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« À celle que l’on créera pour moi
À celle qui trouvera sa place dans mes draps.
Il te faudra être belle et docile,
Grande et gracile.
Il faudra que tu trouves grâce à mes yeux,
Ou alors te frotter à la colère des dieux »

Il n’y a rien de pire qu’un homme orgueilleux, fier et arrogant. Il n’y a rien de pire que l’on put offrir à un hybride. Et pour cet homme, il faudra le meilleur que l’on put créer. Il faudra non pas une bonne créature, mais LA créature. Afin d’assouvir ses désirs les plus fou, mais également ses desseins les plus noirs. Et pour se faire, il fallait choisir une des créatures les plus toxiques qui soient…

Le scorpion.

« Créature ayant de tout temps inspiré la crainte et la fascination, il fait partie de la famille des arachnides. On peut le trouver dans les endroits torrides et désertiques. Leur piqûre va de douloureuse à mortelle. Ce sont des insectes pouvant atteindre jusqu’à 25 cm. Leur réputation veut qu’ils soient les seuls êtres au monde à préférer mourir que se faire attraper. Il n’est donc pas rare que les scorpions, en cas de danger, s’assènent une piqûre mortelle… »

Mieux vaut mourir libre que vivre attaché…

Belle, grande et gracile ?

Misspharélys est la quatrième de son espèce. Il en a fallu autant pour enfin parvenir à ce que voulait l’orgueilleux personnage qui allait devenir son maître. Quand il était venu voir celles que l’on pourrait appeler les sœurs de Miss, ses paroles avaient été sans appel
« Trop petite…beaucoup trop petite ! »
« Une blonde ? Vous vous fichez de moi ! Je vous avais dit une brune, voire mieux, une noiraude ! »
« Trop ronde…pas assez de poitrine… »
« Plate. Laide »
Laide ? Non. Bien sûr que non. Elles n’étaient pas laides. Elles n’étaient pas les plus belles, mais la beauté est chose purement subjective non ? Mais aucune n’avaient trouvé grâce à ses yeux. On saisit un autre scorpion. Le plus gros, le plus brillant. Le mage y met toute sa puissance, son énergie et sa patience. Et la voilà qui arrive, comme une fleur éclos, Misspharélys.
« C’est ça ! ENFIN ! »

Enfin. C’est elle.
Elle qui apparaît devant l’orgueilleux sur ses jambes sans fin. Ses pieds graciles à quelques centimètres seulement des bottes cirées.
Le temps s’arrête pour elle. Car elle sait, en se perdant dans les yeux de cet homme, qu’il va piétiner sa fierté de scorpion, son besoin de liberté pour son simple plaisir.

Elle vous plaît monsieur ?
Elle est parfaite pour moi.
Pour moi. Car tout le monde sait que la beauté est subjective, que la perfection n’est rien. Parfaite pour lui. Lui qui lève la main et la pose sur sa peau de porcelaine.
Elle est très pâle. Est-elle malade ? Non bien sûr que non. C’est une hybride en pleine santé. C’est juste que sa peau est très blanche. Diaphane. C’est ce que vous vouliez non ? L’orgueilleux acquiesce et continue d’explorer cette peau frémissante. Ses bulbes rencontrent un creux. Sa taille est fine. Si fine qu’il peut aisément l’entourer de deux mains.
Elle est si fine…si fragile. Elle en a l’air seulement monsieur. Ne vous méprenez pas. Son apparence ne fait pas forcément son caractère.

L’orgueilleux demande à ce qu’on les laisse. Seul, il soupèse un orbe, puis le second. Ils sont généreux, ils sont moelleux. Ses doigts s’enfoncent dans la chair tendre. Du coin de l’œil, l’orgueilleux observe le regard aux prunelles rougeoyantes. Elle ne cille pas, mais les tétons à la couleur chocolatée, ne mentent pas. Ils sont durs.
De l’index, l’orgueilleux joue les vaillants, presse, pince, redessine une aréole large et plus clair que les mamelles. Vous aimez n’est-ce pas ? Misspharélys.
Misspharélys. C’est son nom désormais. Misspharélys.
Je ne sais pas. Peut-être…peut-être bien.

La voix sonne aux oreilles de l’orgueilleux comme une mélodie fantastique. Cette voix profonde, calme, mesurée. A croire qu’elle a passé sa vie à entrainer ce langage. Cette prestance presque royale, à elle qui n’était qu’un insecte à sa naissance. L’orgueilleux cesse ses caresses sur la poitrine, remonte à la clavicule délicate, au cou gracile. Sa gorge, il s’en approche, la caresse de son nez. Il sent lorsqu’elle déglutit, sent qu’elle se tend. Mais il continue d’humer. Son odeur. C’est particulier. Douce, crémeuse, fruitée, florale. Une odeur qu’il ne connait pas.
Il remonte alors, son nez à son menton en pointe, son nez à ses lèvres.

La bouche de l’orgueilleux se pose sur celle de Misspharélys. Il la goûte sans qu’elle n’émette un bruit. Lorsqu’elle entrouvre ses lèvres dessinées, il y engouffre sa langue, la laissant partir à la rencontre de la sienne. Longue, si longue…pointue…charnue…
Il bute contre ses dents, blanches, en pointes. C’est un hybride de bonne qualité, elle valait tout l’or qu’il a mis dedans.
L’orgueilleux rompt le baiser, passe ses doigts sur la bouche carmin. Un carmin qui semble naturel et non le résultat d’un quelconque artifice. Il remonte à son nez. Ce nez est fin, la pointe légèrement relevée. Il lui met le visage de profil. Misspharélys possède un profil de grande dame. Naturellement, son port est altier, la tête haute, le front légèrement bombé.
Vautre-toi avec moi dans la luxure. Et elle a peur. Il le sent, mais il aime ça. Sa peur le nourrit. Le gorge…ma foi, d’orgueil. Et l’orgueilleux devient l’impatient.

Sa main qui s’est plaquée presque avec violence contre le fessier rebondit, le malaxe sans douceur. L’impatient teste, essaie de voir jusqu’où il pourra aller sans qu’elle ne se rebelle. Misspharélys ne dit rien, se laisse faire. Ferme les yeux et essaie d’apprendre à aimer.
Et cette main, agressive, passionnée, remonte dans la cambrure, saisit la queue.
Quelle appendice Miss’ c’est exactement ce que je voulais…
Les doigts caressent, boule après boule, jusqu’au dard.
Est-ce dangereux ? Oui monsieur. Maître. Oui maître. C’est dangereux. L’impatient rit, capture le dard jusqu’à en voir perler une goutte ambrée.
L’impatient glisse, de boule en boule rouge, sa paume, prenant la goutte pour la glisser entre les lèvres du scorpion.
Et toi tu n’as rien ? Je suis immunisée. Dommage…
L’impatient sent qu’il va bien s’amuser avec elle. Entre ce dard remplit d’un poison qui pourrait toujours lui servir et ces hanches généreuses…que demande le peuple ?
D’ailleurs, les mains de l’impatient glissent sur ses hanches et il les saisit pour la tourner et se plaquer contre sa croupe, soufflant dans sa nuque longue et fine. Sa senestre quitte alors les hanches larges pour se loger dans la cambrure et appuyer afin qu’elle ne se penche, les cheveux de l’hybrides tombant en cascade jusque sur le sol tant ils sont longs.
De la belle œuvre…vraiment…du bon travail…
Une main sur la nuque, il presse pour la pencher plus, sortant sa verge pour la poser entre ses fesses.
J’ai bien envie de te prendre maintenant, mais je crois que je vais attendre un peu…
Il le dit tout en s’enfonçant dans son anus jusqu’à la garde, râlant tandis que l’hybride geint de douleur. Et c’est ainsi que la relation de Misspharélys et son maître débutera…

Aujourd’hui, Misspharélys n’est plus avec ce maître. Mais il lui a laisser quelques souvenirs que nous allons mentionner dans ce court passage.

L’orgueilleux, l’impatient, put être rebaptisé le sadique, l’ordure, le cinglé. Il prenait plaisir dans la douleur des autres. Particulièrement dans celle de son hybride. Aussi, aujourd’hui, vous pourrez voir des tatouages sur tout le corps de l’hybride. Une cicatrice en forme de croix large au milieu de son dos, deux trois infimes cicatrices sur tous son corps. Vous ne les voyez pas, vous les sentez. Sans oublier cet œil qu’elle cache désormais avec un artifice…Il a brisé Misspharélys jusqu’à ce qu’elle ne croit que c’est ainsi que l’on prend plaisir. Dans la douleur…

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